Les causes de la peur du chien

 

Chaque chien est un être vivant avec sa personnalité propre, son tempérament, son humeur et ses sentiments propres à son espèce. Depuis sa naissance et des conditions d’éducation aux premiers mois de sa vie vont dépendre son équilibre futur. Un environnement calme et des échanges équilibrés lui permettront d’apprendre les relations avec les autres animaux, dont les chiens et surtout sa mère. Il faut imaginer que sa mère ne soit pas déjà aussi dans un milieu tendu, par exemple un élevage intensif, sinon la mère ne fera que transmettre son angoisse constante. Cela dit, être né dans un milieu différent comme la ville ou la campagne ne le prépare pas à sa vie future. Il faudra prendre le temps de lui apprendre à connaitre une foule de choses, des bruits ménagers aux bruits urbains. Les tout premiers mois du chiot sont d’une grande intensité ou tout est découvert, exploration et prise de confiance avec son environnement. Il faut le stimuler et échanger avec le chiot afin de le socialiser avec les humains et leur vie, sans oublier les autres animaux, surtout chiens et chats qui seront côtoyés plus fréquemment.

Les signes les plus fréquents de la peur du chien

Si le chien gémit en quelque sorte, ce sera un appel à ses maitres.

La manifestation de la peur peut aussi être défensive de différentes façons :

-          Aboiement, si le danger qu’il pressent est plus ou moins proche de lui. L’aboiement ne sera pas hargneux ou vindicatif, mais il sera bruyant et insistant pour impressionner l’objet de sa crainte et l’écarter.

-          Le grognement, souvent lorsqu’il pense à ce qui le contrarie il peut se sentir attaqué par trop de proximité. Il grognera avec des variations dans la voix, comme s’il parlait.

-          Un chien qui montre les dents, babines retroussées sera possiblement attaquant par défense.

-          Un chien qui couche les oreilles en se baissant peut aussi exprimer sa peur. S’il rentre sa queue entre les pattes comme un réflexe de jeune chien, ce sera aussi un signe de sa peur. Si de plus il s’immobilise, il semblera tétanisé par la situation. Le chien peut aussi prendre du recul et s’éloigner ne sachant comment faire.

La combinaison des réactions de peur du chien peut varier, le plus redoutable étant qu’il choisisse l’attaque comme moyen de défense ultime pour se dégager d’une situation.

Identifier l’objet de la peur du chien

Il peut s’agir du bruit d’un camion poubelle qui passe à heure régulière et dont la présence lui semble intrusive. Un arbre d’ornement enveloppé de sa protection pour l’hiver peut l’impressionner et faire revenir la crainte chaque saison.

Un autre chien peut aussi passer dans le secteur et l’un des deux risquera se mettre en repli, comme dominé par l’autre, sauf s’il n’y a pas d’agressivité tout se détendra. Si les chiens sont tous attachés l’énervement peut vite arriver entre les deux. L’attache augmente la tension et empêche le chien de prendre sa place en l’emprisonnant dans une situation d’où la peur et l’agressivité peuvent naitre.

Face à des personnes qui rendraient visite à un propriétaire de chien peureux et aboyeur, il ne faut pas tenter de rechercher le chien, mais lui laisser le temps de reprendre confiance en lui. Le chien peut aller dans son coin, ou au bout d’un moment venir renifler et s’apaiser. Il faut laisser le chien venir à soi et ne surtout pas forcer le contact, car c’est à lui de prendre confiance en lui, votre approche va le contraindre et augmenter sa peur de vous. On ne force pas un chien qui vous évite, il faut le laisser s’apaiser et choisir de s’éloigner ou de venir plus tard vous renifler. Laissez faire le désir de curiosité du chien vers vous, il peut venir puis repartir après avoir évalué s’il peut approcher de vous ou du groupe de personne. Il faut avoir des mouvements les moins brusques possibles, parler normalement et ne pas chercher le contact ou la proximité du chien. Aller vers un chien qui a peur c’est le contraindre à la défense, de plus reculer devant lui sera lui montrer votre peur, il faut garder une distance avec le chien et être inintéressant pour lui. Ne tentez pas de conquérir un chien, c’est lui qui décidera de vous accepter et non l’inverse.

 Ne pas donner de signe de peur face au chien

Ne fixez pas le chien que vous croiserez pour ne pas établir de relation hiérarchique vers lui, il comprendra que vous ne lui voulez ni de bien, ni de mal. Ne reculez ni n’hésitez pas devant le chien, ne manifestez pas votre tension ou la peur. Cavaler pour fuir lui fera de suite comprendre qu’il a le dessus et sera tenté de se montre comme dominant en vous attaquant. Celui des deux qui aura peur sera le soumis et dans le cas du chien être dominant est un avantage pour s’affirmer.

Ne pas intéresser le chien

Ne pas craindre le chien est une chose facile à dire, mais c’est aussi un apprentissage. Comme écrit plus haut l’évitement et l’indifférence envers le chien sont une méthode non intrusive dans son espace. Il faut penser à fixer son regard ailleurs que vers le chien et varier sa trajectoire sans jamais le fixer du regard. On conçoit que cela peut demander du temps avant de savoir pratiquer. Soyez le plus anonyme possible dans une situation avec un chien que vous ne côtoyez pas de manière assidue.

C.L

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